La neige a recouvert le printemps de blanc, ce matin. Il n’y avait que Saule (ma fille) que ça rendait joyeuse. « Regarde maman, la neige » s’écria-t-elle avec un grand sourire d’enfant qui s’en fout complètement qu’on soit le 6 avril sous 10 cm de neige puisqu’on peut aller « jouer dehors et faire le plus gros bonhomme de neige du monde comme Caillou avec son ami Sarah, hein maman?! ». Depuis plusieurs jours j’allais religieusement, avec beaucoup d’espoir, scanner les champs et le sol de la serre à la recherche d’orties, de mâche ou d’épinards. Un matin d’avril, bébé Lou devant dans le porte-bébé, et sa soeur à mes côtés tenant ma main, quelle ne fut pas notre surprise de voir enfin les premières pousses de vert, de vie. Parce que j’ai beau essayer de compenser avec du kale noir, de la bette à carde et du collard importés, un mix de bébés feuilles ou du jus de persil frisé, rien ne vaut des épinards bien épais et verts foncé semés l’année d’avant, ou la mâche, une vivace, qui renaît chaque année après la fonte des neiges. Comme si, parce que ces feuilles avaient survécu à l’hiver, elles contenaient tout ce qu’il fallait pour un renouveau printanier, tant pour la nature que pour notre corps. Lire la Suite